Gwenaël Ouillères du triathlon à l’artisanat

Gwenaël Ouillères

Pour ce second numéro, je laisse la parole à Gwenaël. Triathlète atypique au double visage, athlète performant et entrepreneur.

 

D’où vient ta passion pour le triathlon ?

Quand j’ai été opéré du dos pour la première fois en 2008, j’étais Judoka. Ranger le kimono a été très dur pour moi.

Le premier sport qui m’a attiré a été le vélo, puis par défi, je me suis mis en tête de participer à un triathlon sur Aix les bains en 2009. Je termine à une très belle 265eme place je crois (lol).

J’ai donc décidé de me mettre au triathlon par la suite pour gagner cette course, ce que j’ai fait en 2013.

 

Ton meilleur souvenir ?

Sans hésiter ma 3ème place sur l’Embrunman en 2018.

A deux semaines de la course, je prends une violente crise de sciatique due à mon nerf abîmé. Dès le lendemain, je suis en consultation avec mon chirurgien pour savoir, si oui ou non, il m’opère une quatrième fois mais pour fixer la colonne définitivement. Finalement je repars à la maison mais mes chances de participer sont minimes.

Au final, tout rentre à peu près dans l’ordre malgré quelque séquelle nerveuse qui provoque des crampes du mollets à répétitions.

La veille de la course, je me souviens d’un sentiment de joie qui m’avait envahie car je savais que le lendemain je serais au départ et que quoi qu’il se passe j’avais déjà gagné !

 

Tu as été longuement blessé, comment fais-tu pour retrouver ton niveau ?

Je crois que la première chose pour avancer et retrouver le niveau, c’est déjà d’accepter la blessure.

J’ai appris depuis peu qu’il était important d’accepter les changements, il y a certaines choses que je ne peux plus faire comme avant mais je peux améliorer d’autres points faibles que je travaillais moins.

En clair, accepter le problème, c’est se mettre en marche vers la solution.

L’entourage est également très important voire primordial et j’ai la chance d’avoir ma compagne qui me soutient depuis le début ainsi que ma famille. Pour le côté Coaching, Cyril de Sub10 pour le triathlon et Mass pour la prépa physique sont d’une complémentarité redoutable !

 

As-tu pensé à arrêter le triathlon ?

Oui je ne pourrais même pas te dire le nombre de fois où j’ai voulu tout plaquer. Souvent à cause de cette blessure récurrente au dos mais il est difficile aussi de mener une vie d’artisan en parallèle.

Mon entreprise m’a demandé jusqu’à présent de faire de grosse coupure hivernale sans faire de sport en général sur une durée de 4 mois.

Après cette période il faut repasser par une re-athlétisation comme si on sortait de blessure.

Cette année j’ai essayé de garder une activité le plus longtemps possible et ne faire que 6 semaines d’arrêt, même si ce n’était qu’une séance de musculation dans la journée.

Au final je ne regrette rien car je sens vraiment, que sur le vélo je commence déjà à avoir de belles valeurs et je suis motivé comme jamais !

 

Quels sont tes objectifs pour 2021?

Me prouver que je suis toujours capable de réaliser de belles choses et prendre du plaisir. Le reste en découlera naturellement.

 

Peux-tu nous parler de Nagwé création ?

Nagwë c’est le prolongement de Gwenaël création,

J’ai toujours besoin de créer. Mes entraînements sont souvent le départ de mes nouvelles idées et cela stimule beaucoup ma créativité.

Pour en revenir à Nagwë, on a « Na » qui est Nadège et « Gwe » pour Gwenaël, on a développé un modèle de mug Isotherme triple isolation en bois et inox ainsi que beaucoup d’autres produits comme des chopes à bière, des couteaux de cuisines ainsi que du mobilier de type tables ou îlot de cuisine.

 

Quels sont les futurs développements de la marque ?

Très prochainement un projet artistique devrait voir le jour avec la collaboration d’un ami qui fait partie de la famille du judo… je vous en dirais plus dans les semaines à venir.