Pour ce premier numéro honneur à une femme. Plutôt grande, fine, taille mannequin au regard ténébreux et au sourire malicieux, Iron Wife ne devrait pas vous laisser indifférents sur les courses comme sur les réseaux sociaux. Elle nous amuse, nous fait rire avec ses facéties et ses posts moqueurs sur le triathlon. Pourtant longtemps peu de personnes savaient qui se cachait derrière se pseudonyme. Alors Iron Wife, femme fan de triathlon, qui e-tu ?
D’où vient ta passion pour le triathlon ?
D’un homme avec qui j’ai vécu 6 ans et qui m’a fait vivre une année d’enfer en 2015 pour préparer son premier triathlon : un IRONMAN. Mais attention à la nuance, je ne suis pas passionnée PAR le triathlon mais par ceux qui le pratiquent. Ils sont absolument fascinants.
D’où vient ton pseudonyme ?
En devenant partenaire de vie d’un triathlète, j’ai découvert un quotidien totalement différent de ce que j’avais l’habitude de vivre. Il se levait hyper tôt pour aller nager, courrait tout le temps et disparaissait avec son vélo le week-end. Notre alimentation s’est progressivement tournée vers les blancs de poulet, les pâtes complètes et les bananes. Les soirées arrosées ont laissé place à la fatigue permanente, l’électro simulateur et les courses à 7h le dimanche.
En observant ce qui se passait chez moi, j’ai bien compris que cette communauté n’était pas tout à fait « normale ». On venait d’obtenir notre Master en communication et il m’a suggéré de créer une page Facebook pour partager ce que j’observais et peut-être, trouver des alliées… Ironwife était née.
Quelle est ton expérience en triathlon ?
Physiquement, aucune. Par contre, je possède un Bac + 6 en sociologie du triathlon. Ce qui m’intéresse, c’est de comprendre les mécanismes psychologiques qui poussent l’Homme à se dépasser. Il y a une forme de masochisme et de quête de la souffrance extrêmement intéressantes. Sans parler de tous les codes inhérents au triathlon qui pourraient être comparés à ceux d’une religion. Mais bon.. ça, ils ne s’en rendent pas compte quand ils sont en train de nettoyer leur vélo dans la douche.
Alors à quand ta première course ?
Il faut savoir qu’enfant, je détestais le sport. Ça a commencé avec les galas de judo que je redoutais plus que tout. Idem pour les spectacles de danse classique que je vivais comme une punition. Au collège, j’ai déployé un panel extrêmement varié d’excuses plus originales les unes que les autres pour ne pas aller en sport, supplié mon médecin pour qu’il me fasse des dispenses… Et enfin au lycée, j’ai dû trouver quelque chose de suffisamment crédible pour ne pas avoir à être notée au bac. Quand j’ai rencontré mon ex, je « courais » en Converse. Il s’est chargé de faire mon éducation sportive. Aujourd’hui, je suis (presque) convertie mais reste à combattre l’angoisse d’un départ de course.
Pendant cette période si particulière quel conseil pourrais-tu donner aux triathlètes ?
De profiter de cette période pour peaufiner leur T1 parce que ça va 5 minutes de faire les marioles avec des vélos à 10k€ mais si tu ne sais pas monter dessus, t’as clairement l’air d’une pompe.
A part cela tu as un job ?
On dira que je compense ma frustration d’être passée à côté d’une grande carrière sportive (attention, cynisme) en mettant toute mon énergie au service de sportifs de haut niveau ou d’entreprises qui sont impliquées dans le sport et qui veulent déployer des stratégies de communication 360. Mais Ironwife me met parfois des bâtons dans les roues, surtout quand en réunion, quelqu’un m’interpelle pour me dire qu’il a adoré ma vidéo où elle porte des oreilles de lapin. Les risques de la double identité 😉
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